Georges : ses troubles visuels le mènent sur le chemin de l'éveil

"On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux."
Antoine de Saint-Exupéry

J'ai rencontré Georges à Hebron Inn, le homestay où je séjourne en ce moment à Fort Kochi au Kerala en Inde. Il n'est resté que quelques jours ici avant son retour en France mais c'est un habitué de la maison. Il y vient depuis de nombreuses années et est considéré comme un membre de la famille. Quand il a su que je venais de fêter mon anniversaire, il m'a très gentiment invitée à déjeuner au restaurant tibétain près de la maison.

Tibetan Chef's Restaurant à Fort Kochi, Kerala
Tibetan Chef's Restaurant à Fort Kochi, Kerala

Georges est de Cahors. Il va en Inde depuis onze ans pour soigner ses problèmes de vue. Il a des troubles oculaires depuis l'enfance ce qui l'a conduit à parcourir le monde à la recherche de remèdes pour recouvrer la vue. Sa déficience visuelle l'a en fait amené à VOIR, à se plonger dans la connaissance de soi et à s'ouvrir à la spiritualité, une quête de sens et un chemin d'éveil riches en découvertes.

"Je suis malvoyant mais j'ai le troisième œil ouvert." Georges

Georges a grandi au Maroc puis, à l'âge de douze ans, comme il était très asthmatique, ses parents ont préféré qu'il intègre un internat à Briançon en France où il a passé sa dernière année d'école primaire. Parachuté dans un environnement inconnu, loin de sa famille et victime de harcèlement, il a vécu ce changement de vie comme un traumatisme émotionnel. Cette perte de repères a déclenché chez lui une myopie qui s'est rapidement développée et a nécessité une correction importante. Il a ensuite poursuivi ses études au collège à Embrun et au lycée à Lyon en internat, dans une ambiance toujours peu conviviale. Il estime néanmoins que ce contexte hostile l'a aidé à devenir plus fort et rusé pour se protéger et déjouer les plaisanteries douteuses de ses camarades. Heureusement il a tissé des liens avec des garçons plus âgés que lui qui l'ont pris sous leurs ailes.

À quinze ans, alors qu'il était au collège, il a reçu une boule de neige dans l'œil droit. Malgré les douleurs, ce n'est qu'un mois plus tard qu'il a pu consulter un ophtalmologue. Il s'est alors fait opérer en urgence à deux reprises mais il était trop tard. Il a définitivement perdu la vue à cet œil car la rétine était trop abîmée.

À vingt-six ans, un glaucome s'est déclaré aux deux yeux. Il a alors été suivi par un professeur reconnu à l'hôpital Édouard-Herriot à Lyon.

A cause de cette déficience visuelle (ou grâce à elle), il s'est beaucoup documenté sur la guérison, l'énergie, la connaissance de soi, la spiritualité. Les bibliothèques sonores lui ont donné accès à un grand nombre de livres (bibliothèque sonore de Paris). Il a pris conscience que les accidents liés aux yeux étaient répétitifs dans sa famille, une récurrence transgénérationnelle : sa grand-mère maternelle, sa mère et son frère en ont aussi fait les frais.

Un jour, sa cousine qui allait régulièrement en Inde, lui a conseillé de faire un stage de yoga des yeux dans une école spécialisée, "The School for Perfect Eyesight"*, à l'ashram Sri Aurobindo à Pondichéry. C'est un atelier gratuit, en libre accès pour tous, qui consiste en un parcours dirigé comprenant des exercices variés (pdf explicatif)Lors de ce séjour, Santosh, la directrice, lui a parlé d'un hôpital dédié à la guérison des yeuxSreedhareeyam, dans le Kerala, qui propose une approche ayurvédique basée sur l'utilisation de plantes. Sensible aux méthodes de guérison naturelle, Georges a suivi son conseil et y a ensuite séjourné de nombreuses fois.
Si ces séjours thérapeutiques en Inde n'ont pas résolu ses problèmes visuels, ils lui ont permis de stabiliser le glaucome et d'apporter des améliorations à sa vue, petites mais notablesAujourd'hui cela fait quarante ans qu'il vit avec cette maladie, ce qui est plutôt rare.

Au delà de l'aspect curatif, Georges s'est grandement enrichi à travers tous ses voyages en Inde. Il a eu l'occasion de passer quelques jours à Amritapuril'ashram d'Amma dans le Kerala, un séjour magique sous le signe de l'amour. En tant que voyageur confirmé en Inde, il s'est aussi lancé dans l'organisation de plusieurs circuits touristiques alliant bien-être, visites et culture.

Homestay Hebron Inn à Fort Kochi, Kerala
Homestay Hebron Inn à Fort Kochi, Kerala

Mais ce n'est pas tout : il s'est aussi senti appelé à se faire soigner au Brésil. J'ai été surprise d'apprendre qu'il s'était rendu, comme moi, à la Casa Dom Inacio de Loyola à Abadiània, près de Brasilia, un haut lieu de guérison mondialement connu où vivait João de Deus. Ce célèbre médium guérisseur incorporait des entités qui prodiguaient alors leurs soins curatifs. Georges a bénéficié d'une opération spirituelle et d'une intervention physique impressionnante. Il s'était dit qu'il accepterait de recevoir une chirurgie physique si ça lui était proposé ; c'est ce qu'il s'est passé. Il s'est donc laissé faire. João gratté sa cornée avec un couteau sans asepsie ni anesthésie, un acte qui s'est avéré complètement indolore pour Georges ! De retour en France, il a constaté avec son ophtalmologue que les aspérités présentes sur la cornée avaient bien disparu et que sa vision était meilleure. Cependant, les bienfaits de l'opération réalisée au Brésil n'ont duré qu'un mois et demi.

À Abadiània, Georges a eu la chance d'assister à d'extraordinaires guérisonsJoão (ou plutôt l'entité) avait décelé un cancer débutant chez une femme. Après avoir incisé sous le sein, il a tout bonnement extrait la tumeur avec ses doigts. Une autre femme en fauteuil roulant a pu se mettre debout et remarcher, quelques pas inespérés guidés par la foi.

Georges s'est trouvé profondément transformé par ces expériences surnaturelles et bouleversantes qui l'ont ouvert au monde spirituel, une dimension invisible mais bien réelle.

Casa Dom Inacio de Loyola à Abadiània, Brésil
Casa Dom Inacio de Loyola à Abadiània, Brésil

Georges et moi avons eu des conversations passionnantes sur des enseignements de vie et des clés de conscience qui nous sont apparus au fil de nos expériences, en voici un résumé :

♥ Ouvrir son cœur pour s'émerveiller de la vie, s'émerveiller pour soi et pour les autres, répandre l'amour et la bonté.

♥ Vivre en conscience, remarquer les messages de la vie et les synchronicités.
Pendant son dernier séjour à Pondichéry, Georges a rencontré sa cousine en allant acheter un spray anti-moustique ! Sans le savoir (consciemment), il est entré dans le magasin où sa cousine travaillait. Ils ne se voient pas souvent en France alors qu'ils habitent à côté mais ils se sont vus en Inde. Magique. :)

♥ Lorsque l'on n'écoute pas sa voix intérieure, c'est-à-dire que l'on n'agit pas en fonction de ses ressentis, de ses envies, la vie nous parle et nous apporte les messages d'une autre manière, par exemple à travers d'autres personnes, pour que ce soit entendu et acté.

♥ Pardonner à l'autre même s'il nous a fait du mal car c'était son mental, ses mémoires et ses traumatismes émotionnels qui s'exprimaient à ce moment-là. On ne peut donc que lui pardonner.

♥ Respecter l'autre, son point de vue et son positionnement (éviter les "tu devrais"...). Ne donner des conseils que s'ils nous sont demandés.

♥ Il est parfois bon de poser des questions aux personnes avec qui l'on échange pour qu'elles se recentrent et qu'elles trouvent elles-mêmes des solutions à leurs problèmes, plutôt que de leur apporter des conseils. Parfois on a plus besoin d'attention que de solution et un espace pour se confier et être écouté.

♥ Le négatif n'existe pas sans le positif : c'est la loi de l'équilibre
Comme le dit l'expression, il y a toujours "un mal pour un bien". À nous de trouver la contrepartie positive !
Se défaire du conditionnement négatif que l'on nous a inculqué pour grandir, se renforcer, monter en énergie, être dans l'éveil, dans la lumière : percevoir le positif qui découle de ce que l'on perçoit comme négatif, jusqu'à ce que ça devienne une habitude. Il n'y a pas de négativité sans positivité comme il n'y a pas de nuit sans jour. On peut donc toujours retirer du positif dans toute situation. Prendre du recul pour trouver le positif dans le négatif et s'apporter du bien-être. Qu'est-ce que cette situation négative m'apporte de positif ? Qu'est-ce qui est porteur dans cette situation ?

Si le négatif est présent dans notre vie, l'adapter au maximum pour qu'il soit vivable, voire plaisant. Par exemple, si je dois rouler 500 km pour atteindre ma destination (ce qui peut être vu comme un aspect négatif), je vais prendre mon temps, écouter de la musique, faire des pauses, etc.

Le négatif sert le positif. Le positif s'appuie sur le négatif pour se développer. En ce sens, le négatif serait aussi finalement positif puisqu'il aide le positif à se révéler. A partir de là, on peut considérer qu'il n'y a que du positif, que de la lumière : l'Unité.

Quel bel enrichissement mutuel ! Merci Georges pour ton grand cœur, ta gentillesse, ta générosité et ton enthousiasme ! Une philosophie de vie admirable. 🙏

📞 Pour toute question sur ces partages et sur les lieux que Georges a fréquentés pour la guérison des yeux, vous pouvez le joindre par téléphone ou sur WhatsApp, il sera ravi de vous donner des infos et de vous faire part de son expérience : +33 (0)6 89 48 54 14.

Ensemble, allons vers le meilleur ! ❤️

👉 Infos complémentaires :
- *En faisant des recherches, j'ai trouvé une autre école dédiée à l'amélioration de la vue, "School for perfect eye sight", à Trivandrum dans le Kerala.
- Connaissez-vous les lunettes à grille (aussi appelées "lunettes à trous" ou "lunettes sténopéïques") ? Elles permettent de faire travailler les yeux et d'améliorer la vue.
- Utilisez-vous des lunettes jaunes pour protéger vos yeux de la lumière bleue des écrans ?
- Au Mexique, on m'a parlé de la vision extra oculaire, une méthode créée par Noé Esperón qui s'adresse plus particulièrement aux enfants pour développer leurs capacités subtiles. Pour en savoir plus, consultez les sites : la vision extra oculaire en français ou la visión extra ocular en español. :)

✍️ Mes autres articles sur l'Inde :

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2 Commentaires

  1. Quelle magnifique rencontre, riche d'enseignement !
    Savoir extraire le positif dans une situation qui pourrait être perçue comme négative est tout un art, et "voir" avec le coeur demande beaucoup d'humilité. Une belle leçon de vie !

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    Réponses
    1. Merci pour ton commentaire ! Oui, de beaux partages qui invitent à prendre du recul et à aimer la vie !

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