La vie m'a offert un stabilisateur de courant à l'ashram d'Amma, un beau cadeau de Noël !

Depuis que je suis nomade, j'observe régulièrement que la vie m'apporte ce dont j'ai besoin au bon moment. Je reçois ces cadeaux du ciel comme des bénédictions. Cette fois, aussi surprenant que cela puisse paraitre, la vie m'a offert un stabilisateur de courant ! Oui, tout est possible.

Pour voyager en Inde, il n'est pas nécessaire d'avoir un adaptateur de prise électrique car les appareils français peuvent se brancher directement sur les prises locales. Néanmoins, il est vivement conseillé d'avoir un stabilisateur de courant (aussi appelé stabilisateur de tension, régulateur de tension ou onduleur) pour recharger les appareils électroniques, comme le téléphone ou l'ordinateur. En effet, les fluctuations et les coupures d'électricité peuvent fortement endommager ces équipements, surtout l'ordinateur qui y serait particulièrement sensible.

En Inde, j'ai constaté que les appareils électriques avaient tendance à surchauffer quand je les rechargeais. Je ne m'en suis d'abord pas trop inquiétée, mais un jour, alors que j'étais à Amritapuri, l'ashram d'Amma, j'ai remarqué que la batterie de mon ordinateur montrait des signes de faiblesse et le message "ne branchez pas vos appareils électriques" affiché à l'entrée de l'immeuble a fini par vraiment m'alerter. Même si l'ashram préconise d'utiliser un stabilisateur de tension sur le site Internet, je trouve que cette recommandation n'est pas particulièrement mise en avant sur le lieu même ou dans les guides et forums dédiés aux voyages en Inde. Je n'étais pas "au courant" que c'était si important ! Peut-être que je ne m'étais pas assez renseignée mais j'ai eu l'impression que ce conseil ne circulait pas beaucoup. Ça m'a rappelé l'importance du partage. Nous n'avons pas toujours le réflexe de diffuser spontanément autour de nous ce que nous savons. Pensons à communiquer les informations importantes que nous avons pour nous aider les uns les autres, gagner du temps et éviter des désagréments.

Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. Proverbe africain

Quand la batterie de mon ordinateur a eu l'air de décliner, je me suis tout de suite mise à la recherche de solutions. Cette impulsion a donné lieu à de jolies synchronicités et surprises qui m'ont une fois de plus montré que la vie prend soin de nous en arrangeant les rencontres dont on a besoin. Pour cela, il est capital d'avoir un état d'esprit ouvert, tourné vers les solutions, d'être dans l'action, d'aller vers les autres et de demander de l'aide.

Ci-dessous, je décris ce que j'ai mis en œuvre pour remédier à la situation, la manière dont la vie m'a aidée et les enseignements que j'ai reçus et approfondis au travers de cette expérience. "Stabilisateur", ce nouveau mot m'est vite devenu familier en quelques jours ! Peut-être symbolise-t-il aussi la stabilité ?!

"Aide-toi, le ciel t'aidera." La Fontaine

"Fais pour le mieux et Dieu fera mieux encore." Proverbe écossais

Un après-midi peu après Noël, mon ordinateur s'est soudainement éteint alors que j'étais en plein travail. Bizarrement la batterie semblait s'épuiser assez vite. J'ai alors repensé aux messages d'avertissement que j'avais vus concernant les fluctuations de courant à l'ashram. Mon mental s'est rapidement affolé et imaginait déjà le pire : le système était déjà peut-être irrémédiablement abimé. Très inquiète, je suis sortie de ma chambre quelques instants pour prendre l'air, m'apaiser, éclaircir mes pensées et trouver des solutions sur le balcon qui donnait sur l'escalier extérieur de l'immeuble. Une chose était sûre : je ne voulais plus brancher mon ordinateur directement sur la prise secteur.

L'ashram d'Amritapuri (Kerala, Inde)

Quelques minutes plus tard, une jeune femme qui descendait est apparue dans l'escalier. Je me suis immédiatement adressée à elle pour lui demander si elle utilisait un stabilisateur et en savoir plus là-dessus. Elle en avait bien un qu'elle partageait avec ses parents. Ils avaient initialement deux régulateurs (de la marque Belkin, un modèle compact et léger), mais l'un d'eux était resté temporairement à Kochi. Très sympa, elle m'a proposé de repasser me voir rapidement dans l'après-midi pour faire des tests de recharge. Elle s'appelait Runa et était allemande. Il était plutôt étonnant de la rencontrer à cet endroit. Ses parents habitaient l'immeuble mais elle logeait dans un autre bâtiment et ne leur rendait visite que de temps en temps. De plus, sa famille résidait au neuvième étage de la tour et j'étais au troisième. Une distance suffisamment importante qui laisse à penser qu'il était plus facile pour elle de prendre l'ascenseur ou les escaliers centraux de l'édifice qui étaient d'ailleurs plus proches de l'appartement de ses parents que la partie extérieure. De mon côté, j'étais dans ce logement depuis peu. À mon arrivée à l'ashram, j'avais d'abord passé quelques jours dans une autre tour avant de reprendre cette chambre au départ d'un ami. Elle était plus agréable à vivre et mieux équipée que la précédente. Quel enchainement de circonstances ! Le divin orchestre les rencontres dans un timing parfait et malgré les apparences, nous sommes tous connectés les uns aux autres. Cet après-midi là, Runa et moi avons fait quelques essais de recharge plutôt concluants dans ma chambre puis dans la sienne. Elle a accepté de me prêter le stabilisateur de temps à autre quand il était disponible. Une bonne nouvelle !

Ce même jour, je suis allée voir ce que proposait le petit supermarché de l'ashram mais le dispositif vendu était trop lourd et onéreux pour moi. Je me suis aussi renseignée sur le groupe Facebook "Les amis de l'Inde", un forum de partage et d'entraide assez réactif. J'ai reçu des réponses et des idées très intéressantes. Une personne m'a effectivement confirmé qu'il était préférable d'avoir un stabilisateur en Inde et m'a donné quelques références. Une autre m'a suggéré de recharger le téléphone via une batterie externe au lieu de le brancher sur secteur.

Le soir, j'ai demandé à plusieurs personnes dans la résidence s'ils utilisaient un stabilisateur. La plupart d'entre elles ne savaient pas ce que c'était. J'ai obtenu les coordonnées de la personne qui s'occupait des technologies à l'ashram mais il ne m'a pas apporté plus de précisions à ce sujet. Enfin, j'ai consulté Ranjit, un ami d'ami qui vivait à l'ashram. Il m'a gentiment prêté une multiprise (de la marque Belkin aussi) dotée d'une protection contre les surtensions. Le jour même, j'ai donc pu recharger mes appareils en toute sécurité grâce à ces différents prêts ! J'étais soulagée.

Le lendemain, mardi, je suis passée à la boutique de seconde main de l'ashram. C'était le jour de fermeture des magasins à Amritapuri mais grâce à la magie des connexions, je suis tombée sur l'une des personnes qui y travaillait. Elle a bien voulu me laisser entrer un court instant. Il y avait bien un stabilisateur d'occasion plutôt économique (400 roupies soit 5 euros) mais il était assez lourd et encombrant. J'ai préféré attendre un peu et faire des recherches au village d'à côté. Ma balade matinale dans cette petite bourgade n'a pas été fructueuse mais j'ai obtenu une autre donnée précieuse en parlant avec des étudiants dans un commerce. J'avais besoin d'une connexion Wi-fi pour des appels importants en visio. Ils m'ont indiqué les personnes susceptibles de m'aider à l'université située en face de l'ashram.

Runa est rentrée en Allemagne deux jours plus tard, laissant ses parents à l'ashram pour des raisons de santé. Après son départ, j'ai uniquement utilisé la multiprise de Ranjit qui m'a été d'un grand secours même si elle n'avait pas la fonction de régulateur de tension.

Environ une semaine après, le 6 janvier, le jour de l'Épiphanie, alors que j'avais temporairement mis de côté ma recherche de stabilisateur, Runa m'a envoyé un message m'informant que ses parents avaient récupéré le régulateur qu'ils avaient laissé à Kochi. Puisqu'ils avaient désormais deux appareils, elle m'a proposé d'utiliser l'un d'eux. J'ai d'abord cru qu'ils me le prêtaient, mais à ma grande surprise, ils me l'offraient ! Quel beau cadeau ! C'est avec beaucoup de joie que j'ai accueilli ce don inespéré et idéal, petit et léger, facile à transporter. J'en avais absolument besoin et la vie me l'a apporté, en plus le jour de l'Épiphanie ! Magnifique.

J'ai retiré de nombreux enseignements de cette fabuleuse expérience.

♥ Le timing divin est précis, impeccable. Runa a été la première personne à qui j'ai parlé du stabilisateur dans l'escalier de mon immeuble. Je ne m'attardais jamais à l'extérieur de ma chambre mais ce jour-là j'ai été guidée à le faire car sans le savoir, j'avais rendez-vous avec elle ! Quelle était la probabilité que je rencontre une personne m'apportant de l'aide exactement à cet emplacement, à ce moment-là, parmi les milliers de gens à l'ashram (en sachant qu'a priori peu de personnes connaissent le sujet) ? Être conscient du timing divin nourrit la foi, le positif et la patience.

Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous. Paul Eluard

♥ Cette rencontre m'a aussi rappelé le pouvoir du moment présent où tout est possible, où tout peut changer d'un instant à l'autre. Une seule rencontre peut être déterminante et modifier le cours des choses. Là encore, avoir cela à l'esprit aide à garder la foi et à rester dans des vibrations hautes d'optimisme. En l'occurrence, j'ai observé que mon mental s'était vite emballé en élaborant des scénarios catastrophes générant stress et anxiété. La réalité a été tout autre : la vie m'est tout de suite venue en aide et je me suis rendu compte que mon ordinateur était encore en très bon état de marche. Dans de tels moments, rester calme permet de prendre du recul sur les peurs et de gérer les difficultés plus efficacement.

♥ J'ai souvent constaté que les solutions sont en nous ou autour de nous. Parfois, nous n'avons juste pas conscience que l'on connait déjà la solution. Faisons confiance à nos idées, à nos ressentis. Si l'on se trouve dans une impasse, il est primordial de se tourner vers les autres. Le hasard n'existant pas, les personnes qui nous entourent ne sont pas là sans raison. Elles détiennent souvent des clés, des éléments de réponse, des solutions, d'où l'importance de s'ouvrir à notre entourage, aux personnes que l'on croise, de discuter, de demander de l'aide.

♥ Le jour où mon ordinateur a semblé défaillir, je suis sortie de ma chambre pour prendre l'air sur le balcon et faire le point. Symboliquement, cela montre aussi que lorsque l'on vit une situation délicate, il est bon de ne pas rester seul dans son coin, enfermé et fixé sur le problème, et au contraire, sortir, s'aérer pour prendre du recul, voir du monde. Il est important d'aller vers les autres pour trouver du soutien, de l'aide et d'autres manières d'envisager les choses, d'autres angles de vue. Il n'y a pas de problème sans solution. S'il n'y a pas de solution, il y a sûrement d'autres façons d'aborder ce qui pose problème.

♥ Agir et lâcher-prise tout en gardant un état d'esprit confiant et positif. J'ai entrepris des actions, j'ai fait le maximum pour trouver des solutions, puis j'ai lâché-prise, j'ai provisoirement mis ma recherche de côté, je n'y ai plus pensé. Le stabilisateur est finalement venu à moi ! Avec notre collaboration, l'univers œuvre et met les choses en place pour nous aider.

Je suis infiniment reconnaissante pour ce superbe cadeau de Noël qui m'a apporté beaucoup de joie en ce début d'année qui a commencé sous le signe du partage, de la bienveillance et de l'entraide ! 🙏

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"La vie m'a offert un stabilisateur de courant"

Short "Les prises électriques en Inde"

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