Rester aligné sur sa vérité intérieure ou plaire aux autres ?

À certains moments de mon parcours nomade, depuis fin 2020 (et même avant), selon les pays et les contextes dans lesquels je me trouve, je reçois des remarques, des commentaires, le plus souvent curieux et bienveillants, parfois plus désagréables, formulés sous forme de critiques ou de moqueries, sur ma façon singulière de vivre et de voir les choses.

Parmi les aspects qui suscitent des questionnements récurrents, on trouve par exemple le fait que :
- je voyage seule (depuis fin 2020 en tant que nomade en sac à dos)
- je ne mange pas de viande
- je mange moins, je m'exerce au jeûne intermittent
- je ne bois jamais d'alcool, ni de café
- je ne fume pas
- je déclare que je n'ai pas d'âge (voir l'article "L'expérience d'Ellen Langer")
- je me guide à l'intuition
- je suis ouverte à l'idée que la surface sur laquelle nous vivons est plane (plane est terre :-D)
etc.

Peut-être rien d'extraordinaire là-dedans mais cela interpelle quand même un bon nombre de personnes qui sont étonnées, voire déstabilisées, dérangées, par mes choix et mes idées. Ça peut parfois aller à l'encontre d'une certaine norme, d'habitudes culturelles, de schémas de pensées, et ainsi bousculer l'ego qui, se sentant peut-être remis en question, active des mécanismes de défense pour conserver ses croyances et mettre à distance ce qui pourrait le perturber, ce qui peut se traduire par des remarques désobligeantes.

Face aux réactions négatives de critique ou de rejet, je pense qu'il est important de rester soi-même, d'être le plus authentique et intègre possible, de maintenir une certaine posture en accord avec nos choix et nos valeurs, de ne pas se dénaturer pour plaire à un entourage quel qu'il soit. Par "plaire" j'entends "se conformer aux attentes des autres", peut-être pour ne pas les blesser, les froisser, les vexer, pour être accepté et aimé aussi. Nous ne sommes pas responsables des réactions des autres. Le véritable amour n'est-il pas d'accepter l'autre tel qu'il est ? 

Cette conduite demande beaucoup d'habilité et d'intelligence relationnelle car il s'agit aussi de faire preuve d'adaptation quand on côtoie des personnalités variées et des cultures différentes de la nôtre pour sympathiser avec les locaux, s'intégrer et s'immerger dans une autre façon de vivre. Un équilibre à trouver pour rester soi-même dans le respect des autres.

Alors pourquoi être authentique ? 

D'abord, pour incarner et vivre pleinement qui l'on est. Je ne pense pas que l'on puisse être épanoui et jouir de la vie en jouant un rôle, une mascarade. Ça n'aurait pas de sens, ni de saveur. Chacun d'entre nous est ici pour jouer sa note unique dans la mélodie de la vie. Se plier aux attentes des autres pour leur plaire, c'est se trahir soi-même. Nous ne sommes pas sur terre pour plaire aux autres mais pour être qui nous sommes pleinement et faire ce qui nous semble bon et juste pour nous-mêmes. Chacun est libre de faire ses propres choix et de mener sa vie comme il l'entend à partir du moment où cela respecte les autres.

Ensuite, rester fidèle à soi-même, c'est aussi nourrir l'amour de soi, faire de soi-même et de ses besoins sa priorité. L'amour de soi est souvent confondu avec l'égoïsme. En se donnant le meilleur à soi-même, on peut être bien avec les autres, c'est donc finalement un processus altruiste. Au contraire, en satisfaisant les attentes des autres à son détriment, on s'oublie, on se met de côté, ce qui alimente à l'inverse la mésestime de soi. Etre égoïste, ce n'est pas prendre soin de soi, c'est vouloir que quelqu'un satisfasse nos besoins à notre place.

Être soi-même est la condition sine qua non pour créer des relations authentiques et enrichissantes avec les autres, permettre la remise en question, la croissance personnelle et plus globalement l'évolution des mentalités.

En outre, être face à des critiques est intéressant car cela nous permet aussi de voir en miroir notre propre comportement vis-à-vis des autres à certains moments et de sentir ce que cela peut générer chez autrui en le vivant soi-même. La vie nous fournit toujours des occasions de se voir à travers les autres, surtout les aspects de nous dont nous n'avons pas conscience. À quel moment suis-je moi aussi dans la critique, le contrôle ? En quoi ce que je vois me dérange ? Quelles sont les peurs cachées derrière cette attitude ?

Enfin, dans cette même optique de travail sur soi, je vois ces échanges comme des entrainements pour pratiquer l'un des accords toltèques "ne rien prendre personnellement", l'assertivité, le positionnement et la cohérence avec soi-même, la seule façon d'être véritablement libre en définitive. Tout un cheminement !

Marché de Ciudadela, Mexico


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