La Guadeloupe - et la Normandie - me font de l'œil !

Après six mois passés en Inde, ma guidance m'a orientée vers Paris où je suis revenue le 28 mai 23. Je pensais n'y rester que quelques mois le temps de revoir mes proches et de profiter des beaux jours, et repartir avant l'hiver. Depuis que je suis devenue nomade fin octobre 2020, mon âme me conduit vers des endroits ensoleillés et chauds pour mon plus grand bonheur ! Nice sur la côte d'Azur, Tenerife, Malaga en Andalousie, le Mexique et l'Inde du Sud. Est-ce que mon prochain voyage m'emmènera vers le soleil encore une fois ? Je résume ci-dessous les grandes lignes de mon séjour parisien et les signes qui m'ont indiqué ma prochaine destination. :)

À Paris, j'ai été hébergée chez ma mère dans le sud-ouest de la capitale. Dès mon arrivée chez elle, j'ai eu l'envie irrépressible de désencombrer cet appartement dans lequel elle avait toujours vécu. On a commencé à faire le tri et à éliminer le superflu. J'adore faire ça, on s'allège, on va vers l'essentiel ("l'essence ciel"). À mesure qu'on laisse aller les choses, on se libère intérieurement aussi. On a beaucoup donné sur Leboncoin, sur Geev et sur Facebook. Un processus qui allait s'intensifier et s'étendre sur plusieurs mois, mais à ce moment-là je ne le savais pas encore. Ça m'a permis de compléter ma liste de sites collaboratifs et gratuits que je vous invite à consulter ! On a expérimenté le donner et le recevoir car la vie nous a aussi offert des choses dont nous avions besoin. Ça m'a beaucoup inspirée. Tout est déjà en circulation, finalement avons-nous vraiment besoin d'argent ? N'avons-nous pas plutôt besoin de cultiver une conscience différente davantage axée sur le bien commun, le partage, l'entraide et le respect du vivant pour vivre dans une société plus épanouie ? J'ai créé le groupe Facebook "Un Monde Gratuit" pour partager des initiatives allant dans le sens de l'accessibilité et du don sans contrepartie, et se mettre en lien. (voir l'article "Un monde sans argent serait-il possible ?")

J'ai fait de nombreuses rencontres grâce à Geev qui est vite devenue mon application fétiche. Parmi elles, le 20 juin, j'ai fait la connaissance de Lucie. Elle m'a raconté qu'elle avait longtemps habité en Guadeloupe, à Saint-Anne. On a alors parlé des îles et de la vie là-bas. Je n'ai pas encore eu l'occasion d'y aller mais mon père m'en a beaucoup parlé car il est né à Pointe-à-Pitre. Il y a passé son enfance jusqu'à ses 15 ans où il s'est installé en métropole avec ses parents et ses frères et sœur. 

Dès que j'ai su que j'allais à Paris, j'ai publié une annonce sur Facebook pour faire du home-sitting (du gardiennage de maison et d'animaux) dans des groupes dédiés. Le home-sitting consiste à prendre soin d'un logement et d'animaux en échange d'un séjour gratuit chez l'habitant le temps de son absence. J'ai de suite reçu plusieurs propositions intéressantes dans des quartiers plaisants proches du domicile de ma mère. Trois séjours se sont rapidement confirmés sur la période estivale : une semaine chez Florence avec Hermione en juillet (dans la rue de mon école primaire !), un mois chez Karine avec Réglisse (et ses autres compagnons) en juillet-août, deux semaines chez Céline avec Chaussette fin août-début septembre. J'étais ravie ! J'adore faire des échanges de services car ils permettent de mettre l'entraide et la confiance au premier plan sans question d'argent. Un bon moyen aussi de rester en mouvement, de faire des rencontres, de rendre service, de vivre avec des chats et de découvrir de nouveaux endroits. Tout s'est passé à merveille !

Le 8 juin, j'ai rencontré Florence qui allait me prêter son studio une semaine en juillet dans une zone que je connaissais bien, près de la tour Eiffel. C'était le quartier de mon enfance. Elle m'a longuement parlé de la Guadeloupe car elle y avait vécu plus de trente ans. Ça ne faisait qu'un an qu'elle résidait en France métropole. Deux personnes évoquant la Guadeloupe en peu de temps, ça m'a interpelée mais ça restait courant et plausible. Le 11 juillet, on s'est revues pour les derniers détails du séjour et la remise des clés. Le porte-clé qu'elle m'a remis insistait encore sur cette destination.


Vendredi 23 juin, vers midi, je suis allée à Boulogne-Billancourt en proche banlieue parisienne pour plusieurs rendez-vous. J'y ai habité quelques années avant de devenir nomade. Devant l'entrée du périphérique, j'ai croisé la jeune Oriane qui faisait du stop pour aller à Caen. Elle m'a expliqué qu'ils étaient un groupe d'amis à relever le défi d'atteindre la Normandie dans la journée, le plus vite possible. Ils étaient par équipe de deux, son binôme était sur le trottoir d'en face. Je leur ai conseillé de se positionner ailleurs car les voitures ne pouvaient pas s'arrêter où ils se trouvaient. Ma sœur habite près de Caen et il était justement prévu que j'aille lui rendre visite début juillet. J'ai trouvé la synchronicité marrante surtout qu'il est rarissime de voir quelqu'un faire du stop à Paris !

Le 15 juillet, j'ai échangé quelques messages avec une cousine vivant aujourd'hui en Martinique sur ma page Facebook "Sur les Ailes de Gaëlle". Elle a commenté un texte que je venais de publier sur le thème "Parle à ton Voisin". On se parle rarement et elle réagit peu à mes publications sur les réseaux sociaux. Les mots qu'elle a employés cette fois-ci m'ont étonnée, ils m'invitaient carrément en Guadeloupe !
Elle a écrit : "Aux Antilles c'est assez naturel de parler aux autres dans la rue, dans une salle d'attente, en faisant ses courses... C'est humain, non ? Nous avons un proverbe : "sé on main ka lavé lot", "c'est une main qui lave l'autre". Cela signifie qu'il est plus difficile pour une main de se laver seule, à deux on y arrive mieux évidemment. À vivre en égoïste, on ne gagne jamais rien au final...
Si tu peux, viens un jour avec ton père et ta sœur. Tu verras les maisons où ton père a grandi, son lieu de naissance, les endroits où il passait ses vacances... Tu feras connaissance avec les Antillais. Les paysages sont si beaux, les couleurs, les odeurs... c'est indescriptible, il faut le vivre."

Le mercredi 26 juillet, toujours dans la dynamique du désencombrement en cours, j'ai convaincu ma mère d'aller à la cave qui n'avait pas été ouverte depuis des dizaine d'années ! Elle n'en avait même pas la clé. Par chance, en cette fin d'après-midi le gardien d'immeuble était à son bureau (il avait des horaires très réduits) et il lui restait une clé de cave (une seule !). Un boulot monstre nous attendait pour débarrasser cet espace plein de souvenirs en tous genres. On sentait que c'était aligné, les choses se faisaient avec une grande fluidité. On a d'ailleurs pu le constater une nouvelle fois le 1er octobre, jour où l'on ne retrouvait plus les clés de la cave. On a compris qu'on les avait laissées malencontreusement à l'intérieur de la pièce. Alors qu'on allait vérifier si l'on n'avait pas laissé les clés sur la porte d'accès aux caves au rez-de-chaussée de l'immeuble, on a croisé une voisine. Elle a pu nous dépanner en nous prêtant sa clé. Restait à ouvrir la porte de notre cave. Pour cela, il nous fallait une pince-monseigneur, objet que l'on a vite trouvé sur Leboncoin à petit prix. Dieu pourvoit ce dont on a besoin ! :)

Au cours de l'été, j'ai été surprise d'apprendre que mon père envisageait un voyage en Guadeloupe avec ses frères pour le printemps 2024. Lui qui se déplace peu, c'était étonnant ! On s'était apparemment donnés le mot sans que je lui parle des signes que je recevais de mon côté pour me rendre en Guadeloupe, cette nouvelle en faisait d'ailleurs partie ! Est-ce qu'on allait alors se retrouver là-bas ?! Ce serait chouette. Le 1er septembre, il m'a envoyé ce message : "Un voyage ça se prépare !".


Le 5 septembre, ma mère qui était de passage en Normandie m'a annoncé qu'elle avait trouvé un nouveau lieu de vie et qu'elle allait certainement déménager dans la région ! Tout prenait sens, j'ai mieux compris pourquoi j'avais eu l'impulsion de vider l'appartement. Pendant plusieurs mois, on a tout trié et donné une seconde vie aux vêtements et aux objets dont on ne se servait plus. C'était tellement sympa de faire des rencontres dans cette dynamique d'entraide !
🎬 Si ça vous dit, testez Geev !


De mon côté, j'avais bien l'impression que la vie m'appelait aux Antilles. Mais était-ce la Guadeloupe ou la Martinique ? Le 2 octobre, alors que je marchais dans la rue, j'ai demandé à recevoir le nombre 777 si c'était la Guadeloupe et le 888 si c'était la Martinique. Quelques minutes plus tard, mes yeux sont tombés sur un panneau avec un sticker 777 collé dessus !

Le 19 octobre, je suis allée chez Laurence pour faire du home-sitting avec son chat Paillette dans le 16ème arrondissement de Paris. J'avais déjà passé une semaine chez elle en septembre. Je l'avais connue en juillet 2022 via le site Nomador. Quand elle m'a proposé de revenir chez elle pour deux semaines en octobre, je m'étais positionnée en seconde option, si elle ne trouvait pas d'autre home-sitter car j'avais fort à faire de mon côté pour le déménagement de ma mère. Elle a fait appel à une personne qu'elle connaissait mais qui a eu un empêchement de dernière minute pour être présente la première semaine. J'ai accepté de la dépanner. Ça me faisait aussi du bien de changer un peu d'environnement. Et c'est d'autant mieux tombé que pendant cette semaine j'ai répondu à un appel à témoins lancé par Geev, le site de don d'objets, pour la chaine de télé BFM Paris, et j'ai été sélectionnée ! Avec Ariane Limozin, la journaliste qui anime la chronique "Ariane a testé", on a pu tourner une séquence de simulation de don chez Laurence, quelque chose que je n'aurais pas pu faire chez ma mère. C'était parfait ! Le court reportage est passé à la télé le 20 novembre 23. Laurence travaille en plus dans le domaine de l'écologie, son appartement était l'endroit idéal pour parler de ce type de sujet, une belle synchronicité !

Avec Ariane Limozin

Les Antilles revenaient sans cesse dans ma vie sous différentes formes. Le 29 novembre, j'ai rencontré une Guadeloupéenne via Geev. Le 30 novembre, j'ai publié une vidéo sur TikTok intitulée "Répondez-vous à l'appel de votre âme ?". L'un de mes contacts, Stéphanie, une voyageuse nomade en bateau, a commenté "Oui, tout à fait !! C'est le moment pour nous de continuer... On va traverser l'Atlantique !". Elle aussi allait aux Antilles. Le 13 décembre, mon mental tournait beaucoup alimentant les doutes : est-ce que la Guadeloupe était vraiment ma prochaine destination ? Malgré tous les signes, les doutes du mental reviennent parfois au galop, ce qui peut générer de la confusion. Ça fait partie du processus. Ce jour-là, j'ai fait un tour à la FNAC pour parcourir les guides de voyage. J'en ai trouvé un bien fait sur la Guadeloupe. Avant de l'acheter, j'ai demandé un signe clair pour me confirmer que j'allais dans la bonne direction. Dans l'allée qui menait à la caisse, j'ai trouvé une pièce par terre qui a symbolisé le soutien des anges et une réponse affirmative à ma question. Ça m'a redynamisée !

Je savais qu'il était temps que j'achète mon billet d'avion mais est-ce que j'optais pour un billet simple ou un aller-retour ? Comme pour l'Inde, c'était un billet simple, comme me l'a confirmé le message ci-dessous reçu le 9 décembre au moment où je me posais la question.


J'avais tous les éléments en main pour passer à l'action. J'ai acheté mon billet d'avion le 15 décembre pour le 18 mars 24, un aller simple avec Air France sur Opodo via le comparateur de prix Skyscanner. J'aurais pu l'acheter bien avant vu tous les signes que j'avais reçus mais j'avais du mal à me décider sur une date compte-tenu du déménagement en cours. Mon père a acheté son billet peu de temps avant moi, en décembre aussi, ça m'a d'ailleurs encouragée à le faire car je l'ai perçu comme un signe en miroir. Je savais que je ne pouvais plus trop tarder. La vie est un miroir, c'est pourquoi les signes nous renvoient ce qu'il y a au plus profond de nous.

Ma mère a déménagé le 23 février en Normandie. Je l'ai accompagnée car ce changement demandait énormément d'énergie. J'ai décidé de reporter mon vol au 3 avril car j'avais besoin d'un peu plus de temps pour terminer des choses et me préparer. Les signes étaient insistants et nombreux alors c'était vraiment la date limite. Comme d'habitude, je ne sais pas ce qui m'y attend mais je le découvrirai au fur et à mesure. Let's go ! ✈️

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